Entreprise en difficulté : savoir gérer ses équipes

L’activité d’une micro-entreprise ou d’un grand groupe n’est pas sans faille. Pendant sa création et son fonctionnement, elle peut subir des difficultés pouvant mener à la faillite.

La difficulté peut être interne : stratégie commerciale inadaptée, mésentente entre un dirigeant et les salariés, dettes et paiements en retard, erreurs de gestion, manque d’expérience dans le domaine d’activité, changement de dirigeant, incapacité à anticiper les risques, etc.

La difficulté peut être externe : contexte économique non favorable, crise politique, sociale ou sanitaire, impayés des clients, etc.

De nombreuses entreprises ferment chaque année en raison d’importantes difficultés de trésorerie. L’entreprise débitrice doit alors déclarer une cessation de paiement auprès des juridictions de proximité.
Durant cette période sombre, la société doit faire face aux problèmes tout en prenant en compte la gestion de ses équipes.

Alors, quelles mesures prendre et comment réagir dans cette situation ?

Être transparent sur les problèmes de l’entreprise

Aujourd’hui, les salariés d’une entreprise ne sont pas seulement présents pour effectuer une tâche et recevoir une rémunération. Nombre d’entre eux sont en quête d’un état de bien-être, d’honnêteté, de reconnaissance, de respect et de transparence. Ils sont en bref en quête de sens dans leur travail.

La transparence est le fondement d’une culture d’entreprise saine. Chacun a le droit et a le pouvoir de s’exprimer et d’être informé de ce qu’il se passe sur son lieu de travail. En tant que dirigeant, il est nécessaire de communiquer en toute transparence sur l’état de la société et sur les procédures qui vont suivre en cas de difficultés, Que ce soit un changement organisationnel, l’arrêt d’un service, un redressement ou une liquidation judiciaire, une rupture de contrat ou l’arrêt de l’activité, chaque salarié doit être tenu au courant.

Faire preuve de transparence en entreprise demande une grande ouverture d’esprit et un fort degré d’honnêteté, tant du côté du dirigeant que des salariés. Le principe est de faire en sorte que chaque membre de la société dispose des informations nécessaires pour prendre des décisions éclairées et trouver des solutions.

La transparence a un fort impact sur les salariés :

> Elle crée un environnement de confiance : si chaque service a la possibilité de s’exprimer librement, cela permet de créer un climat de confiance. Les salariés pourront être informés de tout changement ou de toute conciliation.

> Elle mobilise et retient les Talents : dans le cas où il n’y aucun arrêt de l’activité, les employés pourront se mobiliser auprès de leur dirigeant pour trouver de vraies solutions et engager la création d’un plan viable.

> Elle établit une vraie cohésion d’équipe : la nouvelle est tombée, l’entreprise est en difficulté. Mais les membres de l’équipe refusent de prolonger cette période et préfèrent se tenir aux côtés de leur manager pour lancer une procédure de redressement. Le fait de savoir communiquer en transparence favorise la collaboration et le partage d’idées entre chaque service.

> Elle permet d’anticiper la crise : dans une situation difficile, il est recommandé d’informer clairement le personnel. Ainsi, tout le monde pourra se préparer et anticiper les problèmes.

Besoin de conseils RH ?
Faites appel à Timoa Group !  >

Savoir communiquer

En tant qu’entrepreneur ou en tant que chef d’entreprise, il est obligatoire de savoir communiquer auprès de ses clients et de ses salariés.
Au sein d’une société, le Manager doit faire preuve d’accessibilité, de vulnérabilité et d’honnêteté.

La gestion d’une crise nécessite un alignement de toutes les équipes.

Pour favoriser la communication interne et s’exprimer sur les difficultés concernant l’activité, il est conseillé de décloisonner chaque service et d’ouvrir les portes afin que la nouvelle circule.

Il est aussi possible d’utiliser le système de feedback constructif pour donner aux employés les moyens de faire remonter toute information. L’intranet est dans ce cas un outil essentiel. Les utilisateurs peuvent recevoir des notifications pop-up, synonymes d’alertes critiques. Les équipes liront alors immédiatement l’information.

La création d’un forum virtuel est également recommandée. Les organisateurs peuvent partager du contenu avec l’ensemble des employés et recueillir leurs commentaires en temps réel.

Enfin, la rédaction et la publication d’articles longs sont obligatoires pour approfondir le sujet de la crise et rassurer les collaborateurs. Les articles peuvent évoquer les procédures qui vont être mises en œuvre et des éléments de solutions.

Si votre société connaît des difficultés, faites appel à Timoa Group et bénéficiez de tous nos conseils RH ! Nos consultants accompagnent les entreprises sur toutes les problématiques RH, dont la gestion de crise.

Avoir une attitude positive et rassurante

La société est en difficulté et les employés sont d’une humeur morose. Dans un cas de crise, le Manager en tant que leader ne doit pas seulement élaborer un plan d’action. Il doit adopter une attitude proactive et positive pour préserver son équipe.
Bien sûr, il ne doit pas cacher la réalité de la situation, mais encourager son groupe et se montrer rassurant.

Les mesures préventives et les procédures collectives d’une crise

Le dirigeant sent que l’entreprise est en difficulté. Pour éviter que les choses ne s’aggravent, il peut prendre deux mesures préventives : le mandat ad hoc et la conciliation.

Le mandat ad hoc est une procédure qui peut être mise en place en France dans le cadre de la prévention des difficultés de l’entreprise.
La conciliation permet à l’entreprise de poursuivre son activité sans que le dirigeant soit dessaisi de ses pouvoirs. Son objectif ? Aboutir à la conclusion d’un accord amiable entre l’entreprise et ses principaux créanciers.

Ces mesures doivent être enclenchées auprès du Tribunal de Commerce si l’activité est commerciale ou du Tribunal d’Instance si la société est civile.
Un juge désigne ensuite un mandataire et un conciliateur. Ils ont pour rôle de trouver des solutions pour sortir l’entreprise de sa mauvaise situation et de négocier du temps pour le paiement des dettes.
Ces mesures sont seulement possibles si l’entreprise n’est pas en état de cessation des paiements depuis plus de 45 jours.

Lorsque l’entreprise est proche ou en état de cessation des paiements, une procédure collective doit être ouverte. Cela va permettre de suspendre le règlement des créances.

> La procédure de sauvegarde : elle est possible si l’état de cessation des paiements n’est pas encore déclaré. Elle est dédiée aux entreprises dont les difficultés financières ne sont pas définitives. Le but de la procédure de sauvegarde est de réorganiser l’entreprise en maintenant l’activité et en remboursant les dettes.

> Le redressement judiciaire : elle est ouverte lorsque l’entreprise est en état de cessation des paiements depuis moins de 45 jours. Cette période d’observation permet de faire des points sur le statut de la société. Lorsqu’elle prend fin, un plan de redressement est mis en œuvre car l’entreprise peut se redresser, l’activité de l’entreprise est cédée en totalité ou le juge prononce la liquidation judiciaire de l’entreprise.

> La liquidation judiciaire : elle s’applique si l’entreprise ne peut pas se redresser et si elle est en état de cessation des paiements depuis plus de 45 jours. L’entreprise en difficulté doit rembourser les créanciers. Un liquidateur judiciaire est nommé pour prendre les décisions relatives à l’entreprise. Des biens immobiliers et mobiliers sont mis en vente pour pouvoir faire les remboursements.

> Le rétablissement professionnel : cette procédure est dédiée à chaque entrepreneur individuel. Ce dernier doit posséder un actif dont la valeur est inférieure à 5000€ et il ne doit pas avoir embauché de salariés au cours des 6 derniers mois. L’entrepreneur doit être en état de cessation des paiements. Elle permet à l’entrepreneur d’échapper à la liquidation judiciaire s’il rembourse toutes ses dettes personnelles et professionnelles.

Les procédures collectives sont des situations assez complexes. Il est recommandé de se faire accompagner par un avocat.

Le Manager de Transition, un allié puissant

De nombreuses entreprises, quelle que soit leur taille, peuvent faire face à des crises. Certains dirigeants tentent de résoudre les difficultés avec un plan qu’ils auront construit eux-mêmes et d’autres préfèrent confier la gestion de la crise à un spécialiste.

C’est alors que le Manager de Transition intervient. Ce professionnel apporte des réponses qui vont parfois au-delà des enjeux liés à la problématique actuelle. Il peut :

• accompagner l’entreprise dans sa réorganisation profonde, en faisant un diagnostic de la situation, en définissant un plan d’action avec les équipes, en mesurant l’avancement du projet et en assurant la pérennité de chaque mesure mise en place;
• restructurer l’entreprise avec neutralité et considérer un plan de sauvegarde de l’emploi;
• gérer la croissance d’une entreprise qui, elle, est souvent dépassée par la situation. Avec un œil externe, le Manager de Transition actionnera des leviers de changement;
• gérer une période moins forte pour l’entreprise en partageant des points d’amélioration;
• gérer une urgence managériale. L’entreprise perd brutalement son directeur général, que faire ? Le Manager de Transition intervient alors !

Besoin de conseils RH ?
Contactez Timoa Group  >